lundi 1 novembre 2010

Le ver qui devient plante

 
Elle m’avait raconté à deux occasions une histoire d’insecte qui se transforme en plante, mais connaissant le goût des Chinois pour le merveilleux, je l’avais remisée dans un coin de mon crâne sans plus y porter d’attention.

Mais un monde en marche perpétuelle ne peut laisser de telles prodiges ignorés. Au 15e siècle, la science médicinale répertorie pour la première fois cette "chose" aux propriétés déjà connues depuis au moins mille ans dans sa région d’origine, le plateau tibétain. Aux 17e et 18e siècles, elle fait partie intégrante de tout bon compendium de médecine traditionnelle chinoise. Objet de nombreuses études scientifiques internationale ces dernières décennies, on peut dès lors lui reconnaître officiellement les vertus qui on fait sa célébrité thérapeutique et commerciale (en 2008, la substance pouvait atteindre de 3'000 USD à 18'000 USD le kilo selon la qualité) : stimulant sexuel, régénérateur du foie et antioxydant protégeant des effets du vieillissement. C'est plus que magique, c'est tout naturel...
   
De quoi s’agit-il enfin ? Tout simplement de spores de champignons ayant envahi le corps de larves de chenilles jaunes et qui s’y développent tout en s’en nourrissant jusqu’à la mort de l’insecte. Cordyceps sinensis cela s’appelle pour les uns, ou 冬虫夏草 pour les autres (soit "ver en hiver, qui devient plante en été").

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