lundi 27 septembre 2010
vendredi 24 septembre 2010
Vivre exactement, c'est quoi ?
Je ne sais pas si Robert Musil a eu connaissance de la conception bouddhiste de la Voie du Milieu, mais il écrit ce qui suit sur ce qu'il appelle "vivre exactement":
"On nous demandera aujourd'hui ce que cela veut dire. La réponse serait sans doute que l'on peut se représenter l'oeuvre d'une vie réduite à trois traités, mais aussi bien à trois poèmes ou à trois actions dans lesquelles le pouvoir personnel de création serait poussé à son comble. Ce qui voudrait dire à peu près:
- se taire quand on a rien à dire,
- ne faire que le strict nécessaire quand on n'a pas de projets particuliers et, chose essentielle,
- rester indifférent quand on n'a pas le sentiment indescriptible d'être emporté, bras grands ouverts, et soulevé par une vague de la création !
On remarquera que la plus grande part de notre vie psychique serait dès lors interrompue, mais peut-être le mal ne serait-il pas si grand."(*)
(*) "L'homme sans qualités", Tome 1, traduction de Philippe Jaccottet, Editions du Seuil, 1956 &1995
Pompe & Cérémonial à Chengdu
Réception par Liu Qibao (Secrétaire du Comité provincial du Parti communiste chinois pour le Sichuan), le 7 août 2008, de Gloria Macapagal-Arroyo (alors Présidente des Philippines).
Réception par les dirigeants de la Province du Sichuan, le 27 mai 2009, d'un groupe d'individus suspectés d'intelligence avec la Chine (le deuxième à partir de la gauche est à surveiller en priorité).
jeudi 23 septembre 2010
Critique littéraire & philosophique
"Eckhart Tolle est un écrivain canadien anglais d'origine allemande (né en 1948) habitant Vancouver et qui prône la valeur spirituelle de l'attention. Il est l'auteur du Pouvoir du moment présent paru en 1999 qui est devenu un best seller international, traduit en 33 langues en particulier après qu'Oprah Winfrey en a fait la publicité dans son magazine . Il a ensuite été décliné en cartes, exercices pratiques et vidéos." (Wikipedia)
En dehors de l'exploit d'avoir mon âge et d'être toujours en vie, Monsieur Tolle fait un malheur dans l'édition: traduit en 33 langues donc, ce qui doit vraisemblablement pousser la vente à plusieurs millions d'exemplaires. Et pour raconter quoi (j'ai parcouru l'ouvrage à la Poste en attendant mon tour et j'ai vite fait le sien), je vous le demande ?
Ce que l'on trouve gratuitement sur ce blog dans les messages publiés entre le 16 et le 19 mars 2010 ("Les 4 nobles Vérités") et le 31 mars 2010 ("La Voie du Milieu par l'Octuple Noble Sentier"). Même s'il faut y ajouter un minimum de réflexion pour en acquérir les principes, ce que j'ai voulu communiquer est accessible sans les commentaires et anecdotes personnelles de Monsieur Tolle. Le Bouddha n'a pas été plus bavard.
J'ai encore une fois échappé au pouvoir de l'argent: mais je ne sais pas s'il faut m'en réjouir ou me plaindre....
Ce que l'on trouve gratuitement sur ce blog dans les messages publiés entre le 16 et le 19 mars 2010 ("Les 4 nobles Vérités") et le 31 mars 2010 ("La Voie du Milieu par l'Octuple Noble Sentier"). Même s'il faut y ajouter un minimum de réflexion pour en acquérir les principes, ce que j'ai voulu communiquer est accessible sans les commentaires et anecdotes personnelles de Monsieur Tolle. Le Bouddha n'a pas été plus bavard.
J'ai encore une fois échappé au pouvoir de l'argent: mais je ne sais pas s'il faut m'en réjouir ou me plaindre....
mercredi 22 septembre 2010
王維 / Wang Wei (701?-761)
En se séparant d'un voyageur
"Je descendis de cheval ; je lui offris le vin de l’adieu,
Et je lui demandai quel était le but de son voyage.
Il me répondit : Je n’ai pas réussi dans les affaires du monde;
Je m’en retourne aux monts Nanshan pour y chercher le repos.
Vous n’aurez plus désormais à m’interroger sur de nouveaux voyages,
Car la nature est immuable, et les nuages blancs sont éternels."
"Je descendis de cheval ; je lui offris le vin de l’adieu,
Et je lui demandai quel était le but de son voyage.
Il me répondit : Je n’ai pas réussi dans les affaires du monde;
Je m’en retourne aux monts Nanshan pour y chercher le repos.
Vous n’aurez plus désormais à m’interroger sur de nouveaux voyages,
Car la nature est immuable, et les nuages blancs sont éternels."
"Le voyageur, dit le commentateur chinois, s’était rendu à la capitale avec l’espoir de réussir dans les concours littéraires, et de parvenir à un grade élevé. Son espoir ayant été déçu, il s’en retourne vers les montagnes, pour se livrer désormais aux seules jouissances de la contemplation. Ce qui dépend des hommes est sujet à mille changements ; mais ce qui dépend de la nature est immuable. Il est donc assuré que ce qu’il va chercher maintenant ne lui fera jamais défaut, et qu’il n’aura plus, conséquemment, de nouveaux voyages à entreprendre."
Traduction: marquis de Saint-Denys