En se séparant d'un voyageur
"Je descendis de cheval ; je lui offris le vin de l’adieu,
Et je lui demandai quel était le but de son voyage.
Il me répondit : Je n’ai pas réussi dans les affaires du monde;
Je m’en retourne aux monts Nanshan pour y chercher le repos.
Vous n’aurez plus désormais à m’interroger sur de nouveaux voyages,
Car la nature est immuable, et les nuages blancs sont éternels."
"Je descendis de cheval ; je lui offris le vin de l’adieu,
Et je lui demandai quel était le but de son voyage.
Il me répondit : Je n’ai pas réussi dans les affaires du monde;
Je m’en retourne aux monts Nanshan pour y chercher le repos.
Vous n’aurez plus désormais à m’interroger sur de nouveaux voyages,
Car la nature est immuable, et les nuages blancs sont éternels."
"Le voyageur, dit le commentateur chinois, s’était rendu à la capitale avec l’espoir de réussir dans les concours littéraires, et de parvenir à un grade élevé. Son espoir ayant été déçu, il s’en retourne vers les montagnes, pour se livrer désormais aux seules jouissances de la contemplation. Ce qui dépend des hommes est sujet à mille changements ; mais ce qui dépend de la nature est immuable. Il est donc assuré que ce qu’il va chercher maintenant ne lui fera jamais défaut, et qu’il n’aura plus, conséquemment, de nouveaux voyages à entreprendre."
Traduction: marquis de Saint-Denys
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