lundi 8 mars 2010

Quand l'ombre du macaque tibétain plane sur les vallées du Sichuan

   
Un froissement de feuilles et quelques murmures dans le groupe, traduisibles en français par : "Ho ! Ho !", troublent la méditation consécutive à la fatigue d’une longue marche dans le monde vert émeraude du Mont Emei. Sans avoir pu suivre sa trajectoire acrobatique, depuis qu’il a surgit du rideau d’arbres, je réalise qu’un singe est devant moi et que son énergie est toute concentrée sur les petites fraises sucrées du panier que je tiens à la main. Je dois rapidement admettre qu’un conflit d’intérêts nous oppose et que, si un duel n’est pas à exclure, la cruauté de ses morsures doit être à la mesure de l’avidité de son regard sur mon bien.
Comment convaincre un animal que j’affronte pour la première fois, de la légitimité de mes droits sur ces fraises ? Je suis capable de faire croire n’importe quoi à un chien, ou éventuellement à un jeune chat, mais un singe… En Europe, un tel dilemme pourrait figer la situation jusqu’à la mort de l’un ou l’autre des antagonistes ou, dans un meilleur cas, jusqu’à ce que l’objet du litige ne soit plus consommable. Heureusement qu’on ne rencontre pas de singes à l’état naturel en Europe et, qu’en Chine, un promeneur gesticulant avec un bâton puisse venir mettre l’intrus en fuite.

Sans danger, on peut regarder la vidéo de vrais touristes malmenés par des macaques tibétains:
http://www.cafaitrire.com/?article266/touristes-belges-singes
ou le sort tragique d'un paquet de biscuits éventré par l'un de ces monstres à quatre mains:
http://www.youtube.com/watch?v=XS8I5lQfNyg

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