mardi 9 février 2010
Alerte à bord
On franchit la porte de l’avion les sens en alerte : luminosité, température, humidité, sons, odeurs ; chaque donnée va être enregistrée, stockée, puis rapprochée d’autres données relevées dans les aéroports où l’on s’est déjà posé. S’il s’agit d’un pays inconnu, on est prêt à tous les contrastes imaginables en passant le seuil du refuge rassurant de la cabine.
Chaleur et humidité sont au top du classement, d’autant plus qu’elles vont tout faire pour user la résistance de nerfs déjà proches du seuil de tolérance, quand il s’agira de déjouer les pièges posés sur la route de la destination finale. Même s’il suffit de se laisser guider, elles s’ajoutent à la fatigue du chemin parcouru pour gâcher l’enthousiasme de la découverte.
Dans un tel cas, la possibilité de faire une comparaison permettra de désamorcer l’anxiété sous-jacente ; un : "ça ne peut tout de même pas être pire qu’en Floride au mois d’août", conditionnera mentalement chacun pour régler son thermostat interne.
Par contre, si les conditions climatiques n’ont rien d’exceptionnel, c’est la curiosité de retrouver des sensations connues qui va prendre le pas sur le dépaysement. Dans ce cas, c’est aux odeurs à développer tout leur potentiel évocatoire ; avec une note dominante de kérosène, omniprésente au plan international et qui rappelle au distrait qu’il est bien parti en voyage.
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