vendredi 2 juillet 2010

OPUS MIXTUM (vi)

    
Sixième chapitre: ésotérisme et bricolage sont les mamelles d'une science inconnue

Un colloque réunissant des observateurs venant des disciplines les plus diverses a été organisé, dans un délai suffisant pour prendre connaissance de l'abondante documentation mise à disposition des participants. Bien que mes compétences puissent passer pour un syncrétisme de sciences occultes aux yeux des éminents spécialistes invités, je me retrouve à partager avec eux les installations et équipements de la bibliothèque du bord.
Les investigations des équipes techniques à l'intérieur de l'épave ont progressé, de façon à permettre d'assembler des faisceaux d'éléments susceptibles d'échafauder des théories sur cette énigme capable de faire vaciller des certitudes inébranlables. Autant par hasard que par déduction logique, on avait ainsi pu remettre en service plusieurs moyens de communication: par un procédé holographique insoupçonnable, des images apparaissaient ici ou là par simple contact d'objets aux formes géométriques complexes, pris d'abord pour d'insignifiants éléments de décoration. Il ne restait dès lors plus qu'à supprimer le hasard en retrouvant la chaîne des transactions, ou un quelconque mode opératoire ouvrant l'accès au programme télévisuel.  En réalité, c'était comme demander à des montreurs de lanternes magiques de concevoir des applications informatiques, mais il y parvenaient. D'autres produisaient des résultats surprenants en couplant intuitivement des systèmes périphériques contemporains à des machins innommables et inquiétants. La moralité de la phase de recherche où nous nous trouvions alors, était que  l'ingéniosité fait parfois son nid dans les trous laissés par la science.
Mais les choses ne devaient pas en rester là.

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