Croissance et déclin, vie et mort,qui sait quand adviendront ?Imposant et mystérieux,qui peut mesurer sa perfection ?Malheur sur bonheur prend appui,bonheur du malheur surgit.
Malheur et bonheurbrins de fils entrecroisés,confus et emmêlés,en une pelote compacte,tantôt unis, tantôt dissociés,quel est le principe qui les meut ?Vagues et brumeux,seul le saint en déchiffre le sens.Coulant, se mouvant, se déplaçant,glissant sans repos ni trêve,chaque fin est un début,qui peut en connaître le terme ?
Extrait du Ho-Kouan-Tseu, intitulé ultérieurement "Précis de Domination", attribué au "Maître à la crête de faisan", dynastie Han (vers le IIe siècle av. J.C).
Editions Allia, Paris, 2008.
"chaque fin est un début,
RépondreSupprimerqui peut en connaître le terme ?"
Je vais méditer là-dessus.
Belle image du dragon (ne pas la regarder avant de se coucher, cauchemar assuré?) (=_=)
Tout est dit
RépondreSupprimersinon plus.
Effectivement. Magnifique. Merci.
RépondreSupprimerJe ne peux néanmoins m'empêcher de rajouter que ça m'a fait penser à la phrase de Tchekhov :
"Les larmes conduisent à la joie et les joies sont pleines de larmes"
Une autre me vient :
"On ne sait rien de la vie ni de l'amour"...
"Là où tu n’es pas se trouve le bonheur".
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce billet.
Je commence à remonter dans vos archives. Heureuses découvertes.
@Ambre : où en êtes vous de votre méditation à propos du début et de la fin ? Au milieu ;-) ?
RépondreSupprimer@Rabbit : je trouve que l'image que vous avez choisie se prête vraiment bien au poème. Pourriez-vous nous en dire plus sur cette image ?
Dragon, animal emblématique Chinois, composé des caractéristiques de plusieurs animaux. J'ai copié celui-ci sur un site Web, l'ai fait pivoter horizontalement (ils sont le plus souvent représentés verticalement), puis ai ajouté un ton jaunâtre dans le fond. Repris le tout sur Paint, partagé l'image en deux parties horizontales et finalement inversé les couleurs de l'une pour suggérer une notion de dualité. Voilà.
RépondreSupprimerWouaaouhh ! Merci pour les infos. Excellent.
RépondreSupprimerL'idée de séparer l'image en deux suggère bien, je trouve, la notion de dualité, la vie et la mort, le bonheur et le malheur, les joies et les larmes, la partie visible et la partie immergée, le clair et l’obscur…
Le dragon rappelle le brin de fil, l’entremêlement, la mouvance, le glissement… Et aussi le passage de l’un à l’autre, ou le mélange ou encore le croisement, au sein même de cette dualité.