lundi 16 août 2010

OPUS MIXTUM (xii)

 
Douzième chapitre : où l’on évoque les OVNIS de façon moins sceptique

En marge des théories rationnelles qui circulent chez les scientifiques dits classiques, je suis porté à me retourner sur une ribambelle de faits hérétiques relevés en différents endroits de mes lectures.
En tout premier lieu chez Charles Fort (1874-1932), j’ai noté que de 1902 à 1903, des centaines de millions de tonnes de matière pulvérulente sont tombés en Australie, sur les Océans Atlantique et Pacifique, ainsi qu’en Europe, de l’Angleterre à la Russie, sans que l’on puisse lui attribuer une origine saharienne ou volcanique. A sa manière, Fort propose: "Je pense pour ma part qu’en 1903, nous avons traversé les restes d’un monde pulvérisé, laissé pour compte d’une antique querelle interplanétaire et boudant depuis au travers de l’espace comme une rancune rouge". Laissons-lui la fioriture des détails, mais dans l’ensemble, je ne suis pas loin de le suivre et de compléter ainsi: nous devons peut-être au Vaisseau Fantôme d’avoir échappé à une extermination massive, selon le scénario de ce qui s’est passé à la fin du Crétacé et révélé par la découverte du cratère de Chicxulub, au Yucatan.
A part ça et avec la méticulosité d’un greffier de l’étrange, Fort donne dix-huit dates comprises entre 1652 et 1887, pour lesquelles plusieurs sources signalent la chute, à la manière des météores, de matières les plus invraisemblables en Europe en Inde et aux Etats-Unis: végétaux gelés, poudres diverses, fibres de toutes natures, flocons ou lambeaux d’origine inconnue; des substances grasses, huileuses, incandescentes, bitumeuses, résineuses, etc. Mais il met cette pluie de déchets sur le compte d’une "super-mer des Sargasse suspendue au-dessus de la surface terrestre, où la gravitation n’opère pas, et qui n’est pas régie par le carré de la distance, tout comme le magnétisme est négligeable à très courte distance d’un aimant". Cette théorie a le charme suranné d’une époque encore fortement liée à la nature, mais plus loin, je trouve les éléments susceptibles de la raccrocher à une réalité nouvelle: "détritus, vieilles cargaisons des naufrages interplanétaires, objets rejetés dans ce que l’on nomme espace par les convulsions des planètes voisines,…". J’abrège la citation pour en limiter les excès lyriques, mais c’est bien là qu’une passerelle existe avec ce que nous connaissons actuellement: s’agissait-il d’ordures provenant du délestage intentionnel ou accidentel des soutes d’un ou de plusieurs navires interplanétaires?
Charles Fort soulève encore l’énigme posée par la découverte d’objets manufacturés, comme des pierres taillées, des sphères métalliques, des cubes d’aciers, des tablettes portant des signes proches de différents types d’écritures connues ou inconnues, et ceci à des profondeurs telles qu’ils n’auraient jamais pu y être déposés, s’il n’y avaient été enfouis par les bouleversements de terrain qui se sont succédé au cours des âges géologiques. Que dire encore des anachronismes relevés lors de fouilles archéologiques, à la découverte d’objets postérieurs de plusieurs millénaires à l’âge du site visité? Que les visiteurs venus d’ailleurs se montrent aussi négligents que le touriste laissant traîner une cannette de bière au Machu Pichu…
Pour en revenir aux engins spatiaux, les Archives nationales britanniques ont rendu publics, au cours du XXe siècle, des centaines de documents militaires déclassés se rapportant à l’observation d’objets inconnus ou de phénomènes inexplicables. Un témoin rapporte l’apparition de l’un d’eux d’une taille comparable à "vingt terrains de football", ce qui nous renvoie de façon troublante à quelque chose de familier.
Le professeur Wang, de l’Observatoire astronomique de Zijinshan de l’Académie des Sciences de Chine, a étudié le sujet pendant trente-neuf ans et tire la conclusion que l’on a souvent affaire à des supercheries ou à des observations de missiles, de satellites ou de météorites. Par contre, tous les cas ne sont pas explicables et il a particulièrement observé des formations en forme de spirales, évoluant à une distance de 650 à 1'460 km de la Terre et à une vitesse inférieure à la première vitesse cosmique de 7.9 km/seconde. Il mentionne aussi que "les apparition les plus importantes d’OVNIS ont tendance à arriver lors des années se terminant en 1,2 ou 7". En mettant en relation les dates des phénomènes relatés par Charles Fort et cette dernière observation du Professeur Wang, on constate que le coefficient de corrélation est trop faible pour en déduire quoi que ce soit (mais il n’est pas négatif ou égal à zéro…).
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P.-S.: après réflexion, je souhaiterais que toute cette section ne soit pas diffusée au cercle le plus large de lecteurs, de façon à ne pas jeter un trouble supplémentaire, et combien malvenu, dans la communauté des experts en place.

2 commentaires:

  1. Connaissez-vous l'opéra de Philip Glass appelé "The Voyage" ? Il y dit que la civilisation est d'origine extraterrestre, et que l'homme aspire à retrouver sa source en allant dans les étoiles, ou en jetant son regard dans les profondeurs célestes ! Je présente cet opéra ici : http://remimogenet.blog.tdg.ch/archive/2009/09/21/philip-glass-et-la-quete-de-la-connaissance.html

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  2. Merci de me le faire découvrir: je ne connais pas cet opéra, mais j'aime beaucoup la musique de Phillip Glass et ce qui a été fait en collaboration avec Bob Wilson. A ce propos, il y a dans ces spectacles un éclairage et un espace Hopperiens..

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